histoire de la fauconnerie dans le monde arabe
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La fauconnerie est un art ancien qui consiste à capturer des proies sauvages à l'aide d'un oiseau de proie dressé. Si vous avez passé un peu de temps dans le monde arabe, vous avez peut-être vu un faucon dans un avion, en direction du Golfe (oui, dans un avion !).
La fauconnerie s'est transformée d'une chasse de subsistance en une industrie sportive de plusieurs millions de dollars. Bien que les origines exactes de la fauconnerie soient inconnues, certaines des premières traces de cette activité remontent au monde arabe. Lisez ce qui suit pour en savoir plus sur l'histoire de la fauconnerie et sur son évolution actuelle.
Histoire
En 1832, un archéologue britannique nommé Austen Henry Layard a fouillé les ruines de Dur-Sharrukin, une capitale assyrienne construite entre 720 et 700 avant J.-C. Il y a trouvé un relief représentant un homme avec un faucon au poignet.
Cette découverte est la plus ancienne représentation connue de la fauconnerie et prouve que ce sport était très répandu dans le monde arabe il y a au moins 2 500 ans. Dans la région d'Al Rafidein, qui se trouve en Irak, la fauconnerie était largement pratiquée en l'an 3500 avant J.-C. ; en 2000 avant J.-C., l'Épopée de Gilgamesh fait clairement référence à la chasse aux oiseaux de proie en Irak.
Il existe des preuves que les Babyloniens, situés dans l'actuel Irak, possédaient des réserves de gibier et entraînaient les faucons à la chasse. La fauconnerie s'est répandue avec l'influence arabe. Elle a fait son chemin vers les empires islamiques d'Asie centrale et d'Afrique du Nord, répandant la tradition de la fauconnerie dans le monde entier.
Il y a des milliers d'années, la fauconnerie était un moyen de survie. Dans les déserts, les bédouins capturaient des faucons pèlerins et entraînaient les oiseaux à chasser et à tuer pour se nourrir et nourrir leur famille. C'était un moyen efficace de chasser la nourriture. Lorsque la fauconnerie s'est répandue en Occident, elle était moins utilisée comme moyen de se procurer de la nourriture et plus comme un sport pour les classes supérieures.
Cependant, la fauconnerie est un élément qui rapproche l'Orient et l'Occident. En 1228, Frédéric II de Hohenstaufen, l'empereur romain germanique, a chassé dans le désert avec Malik al-Kamil, le quatrième sultan ayyoubide d'Égypte, pendant trois mois au cours d'une accalmie de la sixième croisade.
Toutefois, avec l'apparition des fusils et autres armes modernes, la prévalence des faucons comme outil de chasse privilégié a commencé à diminuer. La fauconnerie est restée un sport.
La fauconnerie en tant que sport
Bien que la fauconnerie ne soit plus principalement utilisée pour la chasse, elle reste un élément intrinsèque du monde arabe, notamment dans le Golfe. Les faucons apparaissent sur les logos d'entreprises, les billets de banque, et ils sont l'emblème national des Émirats arabes unis.
En 2002, le cheikh Hamdan bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum, fils et héritier du cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, le dirigeant milliardaire de Dubaï, a introduit un nouveau sport dans le monde arabe : la course de faucons. Le prince héritier disposait d'une réserve privée pour la fauconnerie, mais il s'est rendu compte que tout le monde n'avait pas cette possibilité. La course était l'ambitieuse tentative du cheikh Hamdan de maintenir le lien entre les Émiriens et leur patrimoine, qui s'est également transformée en une entreprise de plusieurs millions de dollars.
Lors de la première course de faucons, organisée en janvier 2002, plusieurs milliers de personnes ont participé. La course a rapidement pris de l'ampleur et a donné naissance à des éleveurs de faucons, à des dresseurs et à des entraîneurs de faucons d'élite. En 2007, le cheikh Hamdan a créé le championnat Fazza, une compétition de deux semaines dotée de 8 millions de dollars de prix offerts par sa famille.
Le prince héritier a créé des catégories de course distinctes pour les cheikhs, les fauconniers professionnels et le public, avec des manches distinctes pour les oiseaux juvéniles et adultes, les hybrides et les pur-sang, les mâles et les femelles.
En 2014, le cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, souverain d'Abu Dhabi et quatrième monarque le plus riche du monde, avec une fortune estimée à 15 milliards de dollars, a créé un tournoi aux récompenses encore plus importantes.
La President Cup, qui se déroule chaque année en janvier au Falconers Club d'Abu Dhabi, offre un prix de 11 millions de dollars. La President Cup est un tournoi énorme, qui attire des éleveurs du monde entier. La concurrence entre les familles du Golfe a alimenté la quête des faucons les plus rapides, les plus robustes et les plus beaux du monde. La fauconnerie en tant que sport est devenue une industrie commerciale qui rapporte des millions de dollars chaque année.
Le côté sombre de la fauconnerie
La fauconnerie étant une industrie de plusieurs millions de dollars, il n'est pas surprenant qu'il existe un marché noir des faucons. Certains acteurs du secteur pensent que les faucons sauvages peuvent être plus performants que les faucons élevés en captivité.
Cependant, les faucons sont protégés par les lois internationales sur la faune sauvage, car ils ont été à un moment donné proches de l'extinction. Étant donné que les prix des concours de fauconnerie se chiffrent en millions de dollars et qu'un seul faucon peut se vendre des centaines de milliers de dollars, certains sont prêts à prendre le risque d'enfreindre la loi pour avoir la possibilité de gagner plus d'argent. Il existe des opérations coûteuses dans les zones sauvages qui perturbent l'équilibre écologique de la nature.
La fauconnerie n'en demeure pas moins un élément culturel important du monde arabe, qu'il convient de préserver.
Cet article a déjà été publié sur ArabAmerica.
